dans la marseillaise comment sont appelés les combattants français

Unjour, du milieu de cette foule en guenilles, jaillit un rayon. Du fond de l’un de ces esprits malades, du fond d’un de ces cœurs blessés, s’échappe une note qui va au cœur de l’humanité, portée sur les pages frémissantes d’un livre, sur l’aile d’un chant sublime, fixée sur la toile, arrêtée dans le marbre ! Ens’emparant du sanctuaire des islamistes, les Français ont mis la main sur leur arsenal et même leur potager dans la vallée de l’Ametettai. Au premier plan, le poste de commandement français, surmonté d’une parabole satellite. Derrière, le potager planté par les hommes d’Aqmi. A l’arrière-plan, un hélicoptère Puma (à g LaMarseillaise, l'hymne national Français, a été composé dans la fièvre de la révolution nationale et populaire.Menacée par les alliés de l'ancien régime, le peuple se mobilise, de tous les coins de France, les paysans vont protégés la révolution dans toutes les batailles. Le 25 avril 1792, Claude Joseph Rouget de l'Isle, capitaine du génie et compositeur de musique, né en Environ225 000 européens : espagnols , italiens, portugais, grecs, bulgares sont appelées dans les usines et les champs de France. Enfin, 37 000 Chinois sont amenés en France par des compagnies concessionnaires. En comptant les travailleurs amenés avec les troupes Britanniques basés dans le nord de la France, c’est un contingent de 140 000 Chinois qui est Ala séance inaugurale de l’Assemblée, les délégués du premier collège ayant entonné La Marseillaise selon la coutume dans les assemblées élues, ceux du Meilleur Site De Rencontre Belgique Gratuit. Quelque Australiens ont commémoré, ce mardi au cimetière militaire du village de Fromelles Nord, le centenaire de la bataille qui causa la mort de plus de 5000 de leurs compatriotes les 19 et 20 juillet 1916. Des Britanniques, des Canadiens ou encore des Néerlandais ont également fait le déplacement pour l' Todeschini, secrétaire d'État français chargé des anciens combattants, était présent à la cérémonie placée sous haute surveillance, au côté de son homologue australien, le ministre Dan Tehan. L'événement se déroule dans un gigantesque amphithéâtre autour du cimetière du Bois du Faisan, à partir de 13 heures. À ce moment-là, il sera 21 heures en Australie où la commémoration sera retransmise en prime-time à la télévision nationale.Aujourd'hui, nous nous souvenons des soldats inconnus, ici, à Fromelles, pour leur service, nous leur rendons hommage pour leur sacrifice, et nous assurer qu'ils continuent de vivre dans les mémoires de tous les Australiens», a déclaré Dan Tehan. Nous pleurons la perte pas seulement des êtres qui nous étaient chers, mais d'un tel potentiel, et de ce qu'ils auraient pu être, s'ils n'avaient pas été perdus dans la Grande Guerre», a affirmé de son côté le lieutenant général Angus Campbell, chef d'Etat-major de l'Armée de terre australienne. Deux cent cinquante corps de soldats australiens et britanniques sont enterrés au cimetière militaire de Pheasant Wood, dont 150 ont été familles de certains soldats présentesA l'occasion de cette cérémonie, les tombes de six soldats australiens tombés lors de la Première Guerre mondiale et récemment identifiés grâce à des tests ADN ont été inaugurées. Les familles de certains de ces soldats étaient également présentes pour rendre un dernier hommage à leur aïeul décédé dans cette bataille.C'est mon humble privilège d'appeler la liste d'honneur et de dévoiler les stèles gravées de ces hommes qui honorent leur sacrifice et, espérons-le, contribuent à apporter du réconfort à leurs familles», a déclaré Angus Campbell, qui a ensuite lu, pour chacun de ces six soldats, une brève parmi ces six hommes, le soldat Justin Hercules Breguet, tué au combat le 19 juillet 1916 à l'âge de 18 ans. Avec sa voix grave de baryton» et un léger accent écossais», il avait été affecté au 29e bataillon en Egypte en avril 1916 et était arrivé en France vers la fin juin où il est parti à l'assaut à Fromelles. L'une de ses descendantes, Carolyn Anderson, était présente lors de la cérémonie. Je ne le connaissais pas, mais ma famille m'avait parlé de lui et m'avait expliqué qu'il était mort en France ... et hier, je suis venue ici, devant sa tombe et j'ai été submergée par l'émotion», a-t-elle déclaré, se disant satisfaite que son grand-oncle repose dans ce cimetière magnifique» et paisible».Les musiciens du chœur des Voices of Birralee de Brisbane et l'orchestre de l'Armée de terre australienne ont accompagné cet hommage empreint d'émotion où l'hymne national français, La Marseillaise, puis l'hymne national australien, l'Advance Australia Fair, ont été entonnés. Ce matin déjà les festivités avaient commencé en mission de diversionEnviron hommes du Commonwealth ont participé à la bataille de Fromelles, une mission de diversion, alors que la bataille de la Somme faisait rage, à quelque 80 km au sud. Lors de ces combats, une division australienne et une division britannique ont affronté une division allemande. Au total soldats, des trois nationalités, ont été tués, blessés, faits prisonniers ou ont Nord, le 19 juillet. AFP / Denis Charlet.Pour les Australiens, Fromelles constitue le premier combat sur le front de l'ouest. Les soldats sont jeunes, inexpérimentés et viennent d'effectuer un long périple 16 000 km pour rejoindre la France. Face à eux, des vétérans allemands. La bataille est inégale, bilan 5 533 Australiens périront entre le 18 juillet 1916, 11 heures et le 19 à l' nombreux événements ont été organisés cette année pour commémorer l'engagement de l'Australie pendant la Première Guerre mondiale, dont le centenaire de la bataille de Pozières Somme le 23 juillet prochain. C'est en effet à Pozières, au début du mois d'août 1916, que les Australiens connaîtront leur premier Guerre 14-18 ouverture du musée de la bataille de Fromelles 18/07/14 LES MORTS I 2 novembre. C’est aujourd’hui que les trépassés donnent audience aux vivants ; aujourd’hui qu’on va leur porter des fleurs et les saluer au cimetière. Moi, j’irai visiter les tombes sur lesquelles personne ne viendra pleurer ; j’irai saluer d’un dernier adieu ces inconnus enterrés pêle-mêle dans la fosse commune, que n’a point, à vrai dire, enlevés la mort, mais qu’a tués la vie. À Dieu ne plaise que je vienne ici faire le procès de mon temps, accuser mon siècle de cruauté ! Les morts dont je parle n’ont point été assassinés, mais brisés, écrasés par la fatalité. Il y a dix ans, j’aurais poussé peut-être un cri de guerre, appelé aux armes ; entraînant, comme au soir des révolutions, le cadavre des victimes, à la lueur de mes colères. C’eût été une satire ou une Marseillaise, le Dies iræ et non le Requiem. Aujourd’hui que je suis moins jeune, que j’ai vu mourir plus d’hommes et passer plus de choses, je ne me laisserai point égarer. Je ne jette point un glaive dans la balance pour faire pencher le plateau ; je viens seulement évoquer la charité de ceux qui ont, sans le vouloir, de bonne foi, sous le pavillon déchiré de la tradition, empoisonné la vie, précipité la mort de quelques braves gens dont le seul crime était de vouloir vivre à leur guise, au courant de leurs illusions, et qui, les pieds dans le ruisseau, l’œil au ciel, immolèrent leur corps en l’honneur de leur âme. Je ne viens donc point faire de leur tombe une tribune et haranguer du fond d’un cimetière ; mais je me souviens, en voyant passer ces femmes en deuil, au bruit triste des cloches sur les églises, de tous ceux que depuis dix ans j’ai entendus tousser, soupirer, râler, et que j’ai vus mourir pauvres diables, toujours humiliés, traqués, blessés, toujours meurtris, toujours saignants, qui n’ont connu de la vie que les nuits sans sommeil, les jours sans pain, les silences lourds, les bruits vulgaires. À peine a-t-on su leurs combats et cru à leur courage. Leurs commencements ont été obscurs, leur fin ignorée, sombre, terrible. Moins heureux que le forçat qu’on tue à grand spectacle devant le bagne assemblé, que le corsaire qu’on fusille sur le pont du navire et qu’on jette avec un boulet au pied dans l’abîme ! C’est le tort, tort généreux, de la plupart de ceux qui ont écrit sur la misère, de s’être laissé égarer par leur douleur, d’avoir été les soldats de leur sentiment, et d’avoir amoindri en voulant l’élever, compromis en essayant de la glorifier, la cause triste de ces martyrs, tués bêtement, sans bruit, sans gloire, par le froid, la faim, la honte, au haut des mansardes, au fond des hospices, au coin des bornes. Le monde n’a jamais vu dans les malheureux que des révoltés. La misère ne lui apparaît qu’à travers le brouillard pâle des philanthropies ou la fumée rouge des révolutions, l’écume aux lèvres, la poudre aux mains. À côté de cette misère classique qui a une histoire, il y en a une autre — la vraie, l’affreuse, l’horrible — je veux parler de celle qui n’a point de drapeau, ne jette point de cris ni d’éclairs de celle qui tue ses victimes à petit feu de celle qui, tous les ans, couche dans la poussière et dans la boue un bataillon d’hommes qui, après avoir éteint la flamme dans le cerveau, brisé le cœur dans la poitrine, dévore les poumons, boit le sang. Oui, il y a, dans ces cimetières, des cadavres de gens qui ne sont point morts pour avoir abusé de la vie, par le caprice d’un fléau, le feu, le choléra, la guerre ; point morts de maladie ou de vieillesse, de douleur ou d’amour, mais morts de froid, morts de faim. II La misère en habit noir, » dit Balzac. Mais elle a droit de cité dans le monde, celle-là ; elle est admise, tolérée, reconnue. Il y a dans les poches de cet habit noir un portefeuille de ministre. Il y en a, hélas ! une autre qu’on ne connaît pas, qui n’a ni passeport ni portefeuille, qui ne peut plus mentir, qui bâille par toutes les coutures ; dont on entend claquer les dents, crier le ventre ; qui n’a plus rien à mettre sur ses plaies ; dont les héros sans nom, affamés, grelottants, poitrinaires, portent des gilets trop courts, des redingotes d’invalides, des vestes de première communion, sur des épaules de trente ans ; qui remet à la mode les pantalons à la hussarde et use les derniers gibus ; si grande qu’on n’y croit pas ; affreuse à faire rire, grotesque à faire pleurer ; qu’on chasse des garnis, qu’on met à la porte des maisons honnêtes ; qui rôde, l’œil hagard, les jambes tremblantes, autour des restaurants borgnes et des maisons aux allées noires. À peine on en compte un cependant, qui, dans cette vie de privations et de souffrances, se soit écarté du devoir, ait violé la loi ! Ils ont laissé par les chemins des lambeaux de leur fierté, mais ils ont encore le droit de porter le front haut l’honneur ne s’est point échappé par le trou des blessures. Et c’est ainsi qu’elles s’écoulent, les vertes années, dans le doute, l’amertume et le désespoir ! Ainsi se passe la jeunesse, et l’on a déjà les cheveux gris, l’estomac ruiné, le cœur fané, qu’à peine on a trente ans ! Elle vient tout tuer, cette misère, l’amour comme l’ambition. Ni fleurs, ni parfums, ni maîtresse ! On n’ose laisser retomber sur de frêles épaules la croix lourde de ses souffrances ! Pas un sourire, une parole tendre, un serrement de main, une larme, un baiser ! Ah ! plaignons-les, ces jeunes hommes étendus là dans le cimetière, qu’une femme n’a jamais consolés avec sa grâce, aimés avec son cœur, qui, au matin d’un duel, au bout d’un jour sans pain, n’ont point senti dans leur main fiévreuse tomber la main émue d’une maîtresse, qui, à leur lit de mort, au moment de sombrer, quand ils ont senti qu’ils en avaient fini avec la vie, n’ont eu personne à leur côté pour apaiser leur regret aux portes du néant. Au lieu d’applaudir à leur héroïsme, de les consoler dans leur sombre tristesse, nous ne savons que les repousser avec pitié, les insulter avec colère. Nous leur en voulons de ce qu’ils ne faiblissent pas dans la lutte, de ce qu’ils n’amènent pas leur pavillon ; sans nous dire que si, au premier souffle de l’orage, les combattants quittaient leur bord, si les soldats désertaient au matin, épouvantés et lâches, le génie gagnerait rarement des batailles. Puis il en coûte tant de sacrifier le rêve à la réalité, d’étouffer les cris de son âme ! Aussi dussent-ils mourir inconnus, sans laisser au monde de testament, je leur sais gré de leur opiniâtreté courageuse, de leur glorieux entêtement. III Le monde croit peu à ces existences lamentables, à ces fins sinistres ! Fatigué par les déclamateurs qui ont voulu faire de tout petit poète mort à l’hospice un grand homme, de toute victime un héros, il crie qui vive ? chaque fois qu’un de ces pauvres passe ! Suspecte toutes leurs douleurs ! Cette défiance a cours ; mais moi qui ai passé quelques heures dans le camp, je sais ce qu’on perd d’hommes tous les jours dans ce 101e régiment. Cette nuit, tandis que j’écrivais cet adieu au coin de mon feu mourant, tandis que, dans les chambres des mères, on parlait de ceux à qui l’on irait au matin souhaiter le nouvel an et porter des immortelles ; à travers les rues, par le froid triste, sous le ciel gris, rôdaient peut-être une centaine de malheureux, portant un diplôme de bachelier dans les poches de leurs habits troués. C’est leur faute » crie notre égoïsme gêné par ce spectacle et ces images ! Qui nous l’a dit ? Savons-nous ce que fut leur enfance, comment s’est passée leur jeunesse, à quelle heure ils firent naufrage, comment ils se sont perdus corps et âme dans cette tempête sans éclairs ! Et pour cela faut-il qu’ils meurent ? Nous n’affamons pas les prisonniers, nous ne tuons pas les fous ! Qu’il devienne fou ou qu’il tue, il aura un lit et du pain. D’ici là, il se traînera malade, enlaidi, épuisé, humilié ! Mettez un homme dans la rue, avec un habit trop large sur le dos, un pantalon trop court, sans faux-col, sans bas, sans un sou, eût-il le génie de Machiavel, de Talleyrand, il sombrera dans le ruisseau. Comme on meurt vite à ce métier, et comme l’esprit se gâte dans cette atmosphère malsaine ! L’aile dans la poussière, touchée au cœur, comme un oiseau blessé, la pensée s’irrite, se désespère. Elle se meurtrit en se débattant, ne s’échappe qu’en laissant un peu d’elle-même, comme le loup dans le piège, qui se coupe la patte entre les dents. Tout s’en ressent langage, caractère, talent ! Il y a ensuite un danger ! La misère sans drapeau conduit à celle qui en a un, et, des réfractaires épars, fait une armée, armée qui compte dans ses rangs moins de fils du peuple que d’enfants de la bourgeoisie. Les voyez-vous forcer sur nous, pâles, muets, amaigris, battant la charge avec les os de leurs martyrs sur le tambour des révoltés, et agitant, comme un étendard au bout d’un glaive, la chemise teinte de sang du dernier de leurs suicidés ! Dieu sait où les conduirait leur folie ! Nous avons vu ce que valaient ces religions de l’émeute, ces théories du combat ! La liberté n’y gagne rien, la misère y perd, seulement le ruisseau est rouge. Il en faut pourtant de ces hommes qui oublient qu’ils ont un corps à défendre pour s’égarer fiévreux dans le domaine de la pensée. Il faut qu’il en tombe ainsi des centaines avant qu’une idée triomphe ; il faut qu’elle mûrisse dans bien des têtes, qu’elle ait tourmenté bien des âmes. Ne maudissons pas ceux qui s’offrent en holocauste, ne rions point sur le passage des victimes, et laissons au moins s’accomplir pieusement l’hécatombe ! Leur aumône vaut bien la nôtre. Un seul nous paye les dettes de tous ! Un jour, du milieu de cette foule en guenilles, jaillit un rayon. Du fond de l’un de ces esprits malades, du fond d’un de ces cœurs blessés, s’échappe une note qui va au cœur de l’humanité, portée sur les pages frémissantes d’un livre, sur l’aile d’un chant sublime, fixée sur la toile, arrêtée dans le marbre ! Il tient un monde dans la tête d’une statue et tout le ciel dans le coin d’un tableau. Des fous ! » crient quelques-uns. Mais la folie d’hier est la sagesse de demain, l’impiété de la veille la religion d’aujourd’hui, l’athée d’une génération le dieu d’une autre. Hypocrites que nous sommes, nous blâmons leur audace, nous condamnons leur témérité tout heureux au fond de nous-mêmes, d’assister à leurs jeux sanglants, joyeux du pittoresque de la lutte, irrités seulement parce qu’ils ne crient pas Ave, Cæsar ! IV Et ce ne sont pas seulement les inconnus, qui se débattent, sanglotent et meurent dans les angoisses de la pauvreté ! Tenez, par là-bas, un homme est enterré, que nous connaissons tous, qui mérita pendant sa vie d’être beaucoup insulté, calomnié[1]. Quoique bien plus jeune que lui, je fus presque son ami. Si je n’ai point assisté à ses derniers moments, si je ne l’ai point vu à son dernier jour, je l’ai suivi pendant ses dernières années, où il descendit pas à pas l’escalier sombre, le chemin obscur qui devait le conduire à l’hôpital. Ce que la misère lui imposa de sacrifices, lui ôta de courage, lui a peut-être enlevé de talent, nul ne le sait, que ceux qui ont côtoyé sa vie et pu surprendre le secret de son amertume ! Combien croit-on, pour parler comme le monde, qu’il gagnait bon an mal an, le grand critique, l’homme dont un article valait un livre, dont le nom couvrait comme d’un pavillon la Revue célèbre où il imprimait ses jugements sévères sur ses contemporains ? — Ce que gagne un calligraphe à copier des rôles douze francs la page ; à la fin de sa vie, deux cents francs la feuille voilà comment on payait son talent. Ce qu’il souffrait en écrivant, il faut, pour le comprendre, avoir assisté à l’enfantement de quelques-uns de ces articles, où sa pensée planait sur les hommes et les choses de notre temps. On l’a dit méchant, cruel, amer. Méchant, il ne l’était point ; cruel, il ne voulait pas l’être ; amer, c’est vrai. Et voilà où la tristesse me revient ! Sans le savoir, sans qu’il fût complice, malgré lui, il était atteint, envahi. La misère le faisait chagrin et son génie s’en ressentait. Le poison montait du cœur à la tête et gâtait l’encre comme le sang ! Quelques minutes avant sa mort, on lui apporta sur son lit une grappe de raisin toute fraîche et toute dorée. Elle avait dû coûter bien cher ; on était, je crois, au mois de juin. Celui qui la lui adressait était un vieil ami qu’il connut aux jours de détresse ! Peut-être il ne dîna pas de deux jours, le pauvre homme, pour envoyer cette grappe cueillie avant la saison à son camarade qui mourait avant l’heure. Il n’est pas le seul. À côté de lui, qui eut la réputation, presque la gloire — qui eut au moins des ennemis — combien d’autres, demi-célèbres même, sont partis avant l’heure, étranglés par le monstre ! V Voilà pourtant où ils en arrivent ! L’hospice Dubois au plus ! C’est là qu’ils meurent, après avoir éclairé, distrait ou attendri une génération. Encore une fois, je ne fais retomber sur personne la responsabilité de leur malheur ; mais la défiance plane sur nos têtes. Messieurs, il y a entre nous un malentendu ! Dans tout homme qui tient une plume, une palette, un ciseau, un crayon, n’importe, le bourgeois voit un inutile ; dans chaque bourgeois, l’homme de lettres un ennemi. Préjugé triste, opinion bête, antagonisme malheureux ! Notre cause est la même, la cause vaillante des parvenus ! Je trouve le jour et le lieu bien choisis pour sceller l’alliance entre la jeune littérature et la vieille bourgeoisie. Vous avez là vos morts, nous avons les nôtres. Mêlons nos immortelles sur leurs tombes. Allons à toutes, même à celles de nos ennemis ! Saluons-les tous, ceux qui sont tombés martyrs de l’idée, victimes de leur cœur, soldats d’un drapeau, les fils de Bretons qui se firent écraser à Castelfidardo et les aventuriers courageux qui se ruaient sur les royaux à Calatafimi. J’admire et j’aime tout ce qui est grand dans le monde, j’ai des regrets pour tous ceux qui ont écrit leur nom avec leur sang, qui sont tombés dans la mêlée en défendant ce qu’ils croyaient être la justice, ce qu’ils appelaient le devoir de Lourmel, de Flotte ou Pimodan ! Je m’arrête tout triste après avoir remué ces cendres, tout inquiet quand je songe que je serai lu par des mourants. Mais une parole de plus ne les effrayera pas ils ne seront pas plus pâles ! Nous y viendrons tous au cimetière. Faisons le chemin avec courage ! Ne poussons pas de plaintes, dévorons nos larmes. Beaumanoir, bois ton sang ! Et maintenant, si j’ai laissé échapper des paroles trop vives, qui aient la couleur du reproche ou l’accent de l’amertume, c’est de mon cœur que le cri est sorti. Il s’est gonflé au souvenir des douleurs que j’ai connues, des agonies dont je fus le témoin. Je n’ai voulu que déposer une couronne au seuil de la fosse commune. Je ne viens point secouer un drapeau, mais demander à votre justice, tête nue, un mot d’adieu aux morts, un salut aux blessés. ↑ Voir le chapitre suivant. femmes et enfants fuyant le dernier bastion du groupe jihadiste Etat islamique, le 22 février 2019 dans la province syrienne de Deir ez-Zor. Photo AFP / Delil SOULEIMAN Le rôle des femmes jihadistes est traditionnellement sous-estimé. Dans ce domaine, comme dans bien d’autres, le groupe Etat islamique EI a changé les règles du jeu », estime Lydia Khalil, experte en terrorisme à l’Institut d’études australien Lowy. Elles se disent simples mères au foyer », déçues » ou repenties » du jihad mais pour leurs pays d’origine, qui refusent de les voir revenir, les femmes du califat » moribond demeurent avant tout des militantes potentiellement très dangereuses. Loin du cliché des épouses de jihadistes dupées », endoctrinées ou forcées », elles ont été appelées à combattre ou à participer à l’organisation d’attaques terroristes », écrit Lydia Khalil dans une analyse parue mardi, alors que Londres et Washington s’opposent avec fracas au retour de deux jeunes femmes, Shamima Begum et Hoda Muthana, aux témoignages très médiatisés. Et quand elles sont restées à l’écart de la violence et des atrocités commises au nom de l’EI, les femmes jihadistes ont occupé une place importante aux yeux du groupe par l’éducation des enfants. Ce qu’on attend d’elles, c’est la pérennisation de l’idéologie par l’éducation », au sein du califat ou de façon souterraine » dans leur pays, considère Amélie Chelly, spécialiste des islams politiques à l’Ecole des hautes études en sciences socialesEHESS à Paris. Cette idéologie, au contenu extrêmement antisystème, antisémite, anti +mécréance+, anti +faux musulmans+ », préexistait à l’EI qui n’a fait que l’amplifier, dit-elle à l’AFP. Depuis l’offensive des Forces démocratiques syriennes FDS, alliance arabo-kurde appuyée par une coalition internationale sous commandement américain, près d’un millier d’étrangers soupçonnés d’appartenance à l’EI ont été fait prisonniers. Militantes acharnées » Les femmes et plus de enfants de jihadistes, issus de 30 pays, ont envoyés vers des camps de déplacés dans le Nord-Est syrien, sous contrôle des FDS. Parmi la vingtaine de femmes françaises détenues dans un camp, au moins sept ou huit sont répertoriées comme extrêmement dangereuses », relève une source française proche du dossier. Ce sont des militantes acharnées de Daech acronyme arabe de l’EI, le cas échéant faisant régner l’ordre dans le camp contre celles qui ne respectent pas la charia », affirme cette source. Lire aussi Des femmes évacuées de l’ultime réduit de l’EI en Syrie vantent le califat » Après avoir longtemps plaidé pour leur jugement sur place, la France n’exclut plus de rapatrier ses ressortissants devant leur risque de dispersion » lorsque le retrait des 2000 soldats américains stationnés dans le nord-est syrien sera engagé. Prendre la responsabilité de les faire revenir est énorme. C’est un vrai risque », concède la source proche du dossier à Paris, craignant qu’il ne soit compliqué de les juger en Europe et de les condamner au-delà de quelques années. La justice des pays occidentaux est particulièrement mal armée pour juger des femmes dont le rôle, difficilement quantifiable, aura été surtout idéologique, notamment dans les unités de police religieuse. Nombre de familles réclament de leur côté le retour de filles ou de soeurs afin qu’elles soient jugées équitablement dans leur pays et renouent avec d’autres valeurs. Lire aussi 40 camions évacuent hommes, femmes et enfants du réduit de l’EI Familles jihadophiles » Mais pour les familles +jihadophiles+ à la Merah auteur d’attentats contre des enfants juifs et des militaires en 2012, ndlr quand vous n’avez aucune autre valeur que ce discours-là depuis le berceau, c’est extrêmement rare d’en sortir », anticipe Amélie Chelly. Contrairement aux idées reçues, les femmes ont aussi souvent été moteur dans la radicalisation d’un conjoint, d’un fils ou d’un frère, note la chercheuse de l’EHESS, en rappelant le cas d’Amédy Coulibaly, auteur de l’attaque de l’Hyper Cacher en janvier 2015 à Paris et de sa compagne Hayat Boumedienne, partie ensuite en Syrie. Pour le sociologoque Farhad Khosrokhavar, il faut toutefois faire la distinction entre les repenties, les endurcies, les indécises et les traumatisées ». Et même s’il n’existe pas de modèle établi pour la déradicalisation, on ne peut pas ne pas la tenter ». Les revenantes », une fois incarcées et jugées dans leur pays d’origine, vont aussi poser un autre problème. Aucune femme ne s’était encore radicalisée en prison », souligne Géraldine Casutt, spécialiste suisse du jihad féminin, dans une interview à la chaîne France 24. L’administration pénitentiaire s’inquiète désormais d’une potentielle radicalisation féminine au sein des prisons françaises », pointe-t-elle. La guerre, c’est le massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas », écrivait Paul Valéry. C’est cette idée du pacifisme portée par de grands hommes comme Jean Jaurès que veulent défendre les responsables* de la Maison de l’image documentaire. Ainsi, pour inaugurer sa saison culturelle 2017-2018, la MID va accueillir, à compter du 7 octobre et jusqu’au 3 février, Non à la guerre », l’exposition de Martin Barzilai sur la situation des Refuzniks. Étudiants, agriculteurs, postiers ou anciens officiers, ces Israéliens, âgés de 20, 40 ou 60 ans, refusent de faire leur service militaire, pour des raisons politiques ou morales. Au risque d’aller en prison ou d’être mis au ban de la société. Des insoumis qui risquent leur liberté Raz, 26 ans en 2016, cinéaste, a ainsi passé quatre mois derrière les barreaux. L’armée en Israël est une façon de construire les classes sociales, témoigne-t-elle. Si vous êtes d’origine russe, druze ou éthiopienne, vous n’aurez pas un bon job dans cette structure. En revanche, si vous êtes d’origine ashkénaze, que vous venez des beaux quartiers, vous pourrez avoir des boulots plus intéressants. Mon statut d’insoumise a cassé ce schéma et je peux voir comment cela a pu influencer mon parcours professionnel. Je ne suis pas une grande militante, je fais constamment des concessions mais je suis fière d’avoir fait le choix de refuser. » En filigrane, ces Refuzniks racontent toute l’histoire d’Israël, ses failles, ses contradictions et son caractère pluriel. Une société où tout devra être repensé pour construire un avenir moins sombre. Autour de cette enquête réalisée entre 2008 et 2017 de Tel Aviv à Jérusalem, la MID va tenter de mettre en lumière d’autres combats pacifistes qui ont émaillé le vingtième siècle. Impossible d’être exhaustifs car du Vietnam au Larzac, les luttes furent nombreuses mais nous avons choisi de parler des fusillés pour l’exemple », des monuments aux morts pacifistes en France et de l’association des anciens appelés en Algérie contre la guerre. Elle regroupe d’anciens soldats français qui refusent leur solde d’ancien combattant. » Une rencontre avec le photographe Martin Barzilai et Martine Brizemur, spécialiste d’Israël et de la Palestine chez Amnesty International, partenaire de l’exposition, sera organisée le samedi 25 novembre à 15h30. *L’association Cétavoir, qui organise chaque année le festival de photographies documentaires ImageSingulières, gère la MID. Un lieu de rencontres et de réflexions où sont proposés expositions temporaires, worshops, etc. Plus d’informations auprès de la MID, 17 rue Lacan. Tél. ou Publié le 19/11/2014 à 1008, Mis à jour le 19/11/2014 à 2224 Michaël Dos Santos, 22 ans, pourrait être le second suspect français figurant sur la vidéo de décapitations multiples commises en Syrie et diffusée dimanche par la propagande de l'État Islamique. Le parquet de Paris a confirmé que Michaël Dos Santos, converti de 22 ans, originaire de Champigny-sur-Marne Val-de-Marne, est le second suspect français figurant sur la vidéo des décapitations diffusée dimanche par l'État islamique. Le groupe a par ailleurs diffusé une autre vidéo dans laquelle trois Français demandent à leurs compatriotes d'attaquer la France par tous les moyens possibles. Les moteurs de recherche tournent à plein régime et les analystes des services de renseignements ont établi que Michaël Dos Santos, Français de 22 ans originaire de Champigny-sur-Marne dans le Val-de-Marne, est le second suspect français figurant sur la vidéo de décapitations multiples commises en Syrie et diffusée dimanche par la propagande de l'État islamique. Nous travaillons bien sur cet individu sans pouvoir encore affirmer avec une absolue certitude qu'il s'agit de celui qui apparaît à l'image, le couteau à la main», précisait lundi matin au Figaro une source proche du dossier. L'identification a été depuis lors confirmée par le parquet de ParisDès lundi, lors de la conférence de presse, le procureur de la République de Paris, François Molins, avait confirmé qu'outre Maxime Hauchard, un second individu français pourrait être impliqué». La section antiterroriste du parquet de Paris et la Direction générale de la sécurité intérieure DGSI ont donc validé cette hypothèse. Naturalisé français en 2009, Dos Santos est parti rejoindre les rangs de l'État islamique en août 2013. Parfaitement connu de la justice, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en octobre a menacé la France au nom de l'État islamiqueSévissant en Syrie sous le nom de guerre d'Abou Uthman, il a posté sur son compte Twitter quelque 170 messages où l'on trouve de la littérature salafiste et des photos de soldats décapités, dont une avec ce commentaire si tu veux réussir comme lui, combats l'État islamique». Le fanatique voit aussi dans l'extrait de La Marseillaise, qu'un sang impur abreuve nos sillons», un appel direct au djihad. En légende de photographie d'explosions, il confesse J'ai hâte de voir la tête des mécréants le jour de la 1ère dougma en France! Tu seras mort avant».Le 14 octobre, il menaçait directement la France dans une vidéo où il apparaissait portant une kalachnikov Nous allons donner un message à la France par rapport aux bombardements en Irak et en Syrie. Nous vous avons prévenus, vous êtes en guerre contre l'État islamique. Nous sommes des gens à qui la victoire sera assurée avec l'aide de Dieu», déclare-t-il avec nouvelle vidéo de combattants français en ligneMaxime Hauchard, Français âgé lui aussi de 22 ans, a été reconnu dès lundi par la police et par ses proches. Originaire de Le Bosc-Roger-en-Roumois, petit village de 3200 âmes dans l'Eure, ce garçon a priori sans histoire a passé une paisible enfance dans le bocage normand avant de s'auto-radicaliser à l'âge de 17 ans et de prêter allégeance à l'État islamique au nom du pire. Comme ses camarades sur la vidéo, on le voit en treillis couleur sable, coiffé d'un bonnet noir, un long couteau de type commando à la main, en train de pousser et mettre à genou un prisonnier présenté comme un soldat syrien. On ne le voit pas exécuter l'otage mais on distingue alors la tête de ce dernier détachée de son Dos Santos serait donc à ses côtés, habillé et armé de la manière, tenant lui aussi un autre prisonnier agenouillé devant lui avant d'être décapité. De possibles liens pourraient être esquissés avec un dénommé Salim Benghalem, supposé être un ancien animateur du Val-de-Marne condamné en 2007 pour une tentative de meurtre. Ciblé par les États-Unis sur une liste noire de djihadistes, il aurait même été nommé bourreau officiel en Syrie, coupant les mains des voleurs et lapidant avec zèle les femmes selon une source ailleurs, une vidéo de sept minutes diffusée mercredi sur internet montrent trois jeunes combattants de l'EI appellant en français les musulmans de France à rejoindre les rangs des djihadistes en Syrie ou à défaut à commettre des attaques en France. Ces trois hommes, qui se font appeler appeler Abu Osama al-Faranci, Abu Maryam al-Faranci, et Abu Salman al-Faranci, brûlent leur passeport devant la caméra Dans la soirée, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a une nouvelle fois mis les jeunes en garde contre la propagande abjecte qu'ils peuvent subir». Il leur demande de regarder en face les monstruosités et la barbarie de ces groupes terroristes».

dans la marseillaise comment sont appelés les combattants français